Genèse d’un remake attendu depuis 40 ans

Double Dragon Revive marque le grand retour de la saga culte née en 1987, adaptée pour la première fois en 3D. Après le rachat des droits par Arc System Works en 2015, plusieurs éditeurs ont pris la plume pour prolonger la licence avec des spin-off et bundles. Cette fois, c’est Yuke’s, studio nippon réputé pour ses jeux de catch, qui a relevé le défi de recréer l’épisode originel en lui insufflant un gameplay plus moderne.

Les héros de retour (et Marian devient jouable)

La trame reste fidèle à l’arcade : Billy et Jimmy Lee rentrent chez eux et découvrent que Marian, leur amie d’enfance, a été kidnappée par la redoutable bande des Shadow Warriors. Dans Revive, Marian ne joue plus la simple demoiselle en détresse : elle rejoint soon le roster en tant que personnage jouable, à l’instar de Billy, Jimmy et du ninja Yagyu Ranzo (ex-héros de Double Dragon III). Ce quatuor offre un panel de styles variés :

  • Billy Lee : équilibre entre vitesse et puissance.
  • Jimmy Lee : combos rapides et attaques aériennes.
  • Marian : agilité et enchaînements fluides.
  • Yagyu Ranzo : expertise ninja, prises furtives et assauts fulgurants.

Un gameplay étoffé mais perfectible

Conçu comme un beat ’em up à défilement horizontal, Revive ajoute plusieurs mécaniques pour moderniser le genre :

  • Combos enchaînés : coups légers et lourds alternés avec fluidité.
  • Prises et projections : saisies pour lancer l’adversaire dans l’environnement.
  • Parade et esquive : timing serré pour éviter les assauts ennemis.
  • Hyper Blow : contre-attaque puissante activable au bon timing.
  • Finishing Blow : super coup dévastateur, à débloquer via une jauge spéciale.
  • Interactions visuelles : lancer les ennemis contre des voitures, des poubelles ou des panneaux pour des mises à mort spectaculaires.
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Si ces ajouts enrichissent la recette, le ressenti demeure mitigé : la précision des commandes manque de netteté, et certaines séquences de plateforme révèlent un saut trop imprécis. Les combos parfois « sautent » et certaines prises semblent ne pas se déclencher correctement.

Modes de jeu et rejouabilité

Revive propose deux expériences principales :

  • Mode Histoire : huit niveaux à parcourir, chacun ponctué par un boss emblématique des Shadow Warriors (Abobo, Roper, Willy…). Durée de vie : 3 à 4 heures selon votre maîtrise.
  • Mode Extra : challenges spéciaux, affrontement de boss à score, niveaux chronométrés pour scorer le meilleur temps.

Après avoir bouclé l’aventure, la relecture en difficulté accrue et la chasse aux high-scores offrent un peu de motivation supplémentaire, mais s’arrêtent là : pas de contenu additionnel riche (pas de mode survie, pas de versus), on reste dans le strict minimum.

Graphismes 3D : opportunité manquée

L’élément le plus surprenant – et le plus regrettable – reste la réalisation visuelle. Malgré la 3D, Revive affiche :

  • Modèles de personnages sommaires, textures floues et manque de détails.
  • Animations rigides et saccadées, loin de la fluidité attendue.
  • Décors génériques, mal éclairés, qui peinent à restituer l’atmosphère urbaine post-apocalyptique.

On se demande pourquoi convertir le jeu en 3D si le moteur peine à offrir un rendu convaincant. Le passage à la 3D n’apporte ni profondeur, ni mise en scène cinématique : il alourdit simplement l’expérience sans lui donner de réel charme nouveau.

Une concurrence pixel art qui fait mieux

Dans le même créneau, Dotemu s’est illustré avec des titres comme Streets of Rage 4 et Teenage Mutant Ninja Turtles: Shredder’s Revenge, alliant pixel art soigné et mécaniques pointues. Plus récemment, Absolum a innové en mixant beat ’em up et roguelike, prouvant qu’on peut revisiter le genre avec fraîcheur et qualité.

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Double Dragon Revive, en comparaison, apparaît comme un titre trop timide : il réchauffe la nostalgie sans la transcender, et se place en retrait face à des remakes qui respectent l’héritage tout en l’adaptant avec brio aux standards actuels.

Entre nostalgie et frustration

Double Dragon Revive a le mérite de rappeler l’année d’or des arcades et de proposer une dose de nostalgie aux amateurs du genre. Malheureusement, entre imprécisions de gameplay, graphismes datés et contenu limité, il peine à s’imposer comme une référence moderne. Seuls les fans inconditionnels de la saga trouveront sans doute matière à se replonger dans les ruelles sombres de New York, alors que les nouveaux venus risquent d’être déçus par le manque de soin accordé aux aspects visuels et techniques.

By Octave