Depuis quelques semaines, je teste intensivement les Ray-Ban Meta Gen 2, ces lunettes connectées développées en partenariat entre Ray-Ban et Meta. Après plusieurs jours passés à les porter en ville comme en voyage, voici mon retour d’expérience détaillé sur leurs points forts, leurs limites et l’écosystème logiciel qui les accompagne.

Performances photo et vidéo à la hausse

Par rapport à la première génération, les Meta Gen 2 font un bond en avant du côté du capteur et du traitement d’image :

  • Appareil photo de 12 Mpx : il capture des clichés jusqu’à 3 K, avec une netteté suffisante pour partager instantanément sur les réseaux sociaux.
  • Vidéo 3 K à 60 fps et slow-motion : la possibilité d’enregistrer des séquences fluides et d’y intégrer un ralenti de qualité rehausse considérablement l’intérêt pour les créateurs de contenu.
  • Durée maximale des clips : chaque vidéo est limitée à 3 minutes, une contrainte qui oblige parfois à fragmenter les prises de vue.
  • Dans la pratique, la différence avec le modèle précédent se ressent surtout en basse lumière et lors des voyages, où je n’ai pas eu besoin de sortir mon smartphone pour immortaliser un panorama ou un événement fugitif.

    Autonomie : un vrai coup de pouce

    L’un des reproches faits à la première génération était l’endurance limitée. Les Meta Gen 2 répondent mieux à ce besoin :

  • Jusqu’à 8 heures d’utilisation intermittente : appels, lecture de messages, captures photo/vidéo occasionnelles.
  • 5–6 heures en usage continu : lecture musicale via les haut-parleurs intégrés et vidéos à haute définition.
  • Recharge complète en 1 heure environ, via le boîtier de charge fourni.
  • Cependant, lors de sessions de capture vidéo prolongées (plusieurs clips successifs), la batterie fond plus vite, comme sur tout appareil à objectif haute résolution. Pour un usage quotidien mixte, cette autonomie constitue un grand pas en avant.

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    Design, confort et ergonomie

    À première vue, les Gen 2 ressemblent aux Ray-Ban classiques : monture carrée, matériaux nobles, finitions soignées. Côté confort :

  • Monture légèrement plus lourde que des solaires ordinaires, pouvant marquer le nez après deux heures d’affilée.
  • Absence de verres polarisés : seuls les modèles « transition » sont disponibles, avec teinte variable, mais parfois insuffisante en plein soleil.
  • Contrôles tactiles sur les branches : réponses fiables, sans déclenchements intempestifs.
  • En intérieur comme en extérieur, la monture tient bien en place, même si, au bout d’un moment, le contact sur la peau peut se faire sentir. Il faut un temps d’adaptation, surtout pour les porteurs non habitués aux lunettes de vue encombrantes.

    Fonctions IA : atout et talon d’Achille

    Les lunettes s’appuient sur l’intelligence artificielle de Meta pour proposer plusieurs fonctionnalités :

  • Traduction en temps réel : utile lors d’échanges rapides à l’étranger, avec une reconnaissance vocale impressionnante.
  • Navigation guidée : itinéraires « en chuchotements » dans l’oreille, parfait pour garder les mains libres en vélo ou trottinette.
  • Reconnaissance d’objets : gadget parfois ludique mais pas encore fiable (n’attendez pas d’identifier tous les animaux croisés lors d’une randonnée).
  • Le recours à l’IA reste paradoxal : d’un côté, ces fonctions sont innovantes et ouvrent des cas d’usage inédits ; de l’autre, l’interaction vocale n’est pas encore fluide et impose de s’interrompre brusquement pour énoncer des commandes (« Hey Meta, quelle est cette plante ? »).

    L’application Meta AI et « Vibes » : un écosystème intrusif

    Toutes les images et vidéos capturées sont stockées dans l’application compagnon Meta AI. Malheureusement, c’est aussi là que vecteurs de frustration :

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  • Flux « Vibes » imposé : une succession de vidéos générées par IA, souvent sans lien avec vos prises de vue, vient encombrer l’interface (scènes de chats sur moto, faux discours politiques…).
  • Importation manuelle parfois nécessaire : pour récupérer rapidement un clip, il faut souvent chercher dans la galerie et écarter les contenus indésirables.
  • L’app affiche par défaut des publicités et des suggestions de services Meta, rappelant sans cesse la nature data-driven de l’expérience.
  • Cette intrusion dans la navigation nuit à la promesse de simplicité qu’on attendait de lunettes « intuitives ».

    Surveillance et acceptabilité sociale

    Si la technologie se démocratise, les Ray-Ban Meta Gen 2 soulèvent des questions légitimes :

  • Observation dans les transports : j’ai été surpris par le nombre de regards suspicieux, comme si chaque passager se demandait si j’enregistrais une conversation.
  • Risque de détournement : certains se procurent des kits pour masquer la LED d’enregistrement et filmer à l’insu d’autrui.
  • Éthique des données : Meta reste associé à de nombreuses controverses sur la vie privée et l’exploitation des informations personnelles.
  • Porter en public un dispositif capable de capter image et son en permanence implique de s’interroger sur le respect des individus environnants et sur le cadre légal (zones interdites, droits à l’image, consentement des tiers).

    Au final, les Ray-Ban Meta Gen 2 représentent une belle avancée technologique et un positionnement tarifaire plus accessible (à partir de 419 €) que leurs alternatives plus onéreuses. Mais l’expérience logicielle et les enjeux sociaux liés à ces « face computers » invitent à la prudence avant d’adopter ces lunettes au quotidien.

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    By Octave