Depuis quelques semaines, je teste intensivement les Ray-Ban Meta Gen 2, ces lunettes connectées développées en partenariat entre Ray-Ban et Meta. Après plusieurs jours passés à les porter en ville comme en voyage, voici mon retour d’expérience détaillé sur leurs points forts, leurs limites et l’écosystème logiciel qui les accompagne.
Performances photo et vidéo à la hausse
Par rapport à la première génération, les Meta Gen 2 font un bond en avant du côté du capteur et du traitement d’image :
Dans la pratique, la différence avec le modèle précédent se ressent surtout en basse lumière et lors des voyages, où je n’ai pas eu besoin de sortir mon smartphone pour immortaliser un panorama ou un événement fugitif.
Autonomie : un vrai coup de pouce
L’un des reproches faits à la première génération était l’endurance limitée. Les Meta Gen 2 répondent mieux à ce besoin :
Cependant, lors de sessions de capture vidéo prolongées (plusieurs clips successifs), la batterie fond plus vite, comme sur tout appareil à objectif haute résolution. Pour un usage quotidien mixte, cette autonomie constitue un grand pas en avant.
Design, confort et ergonomie
À première vue, les Gen 2 ressemblent aux Ray-Ban classiques : monture carrée, matériaux nobles, finitions soignées. Côté confort :
En intérieur comme en extérieur, la monture tient bien en place, même si, au bout d’un moment, le contact sur la peau peut se faire sentir. Il faut un temps d’adaptation, surtout pour les porteurs non habitués aux lunettes de vue encombrantes.
Fonctions IA : atout et talon d’Achille
Les lunettes s’appuient sur l’intelligence artificielle de Meta pour proposer plusieurs fonctionnalités :
Le recours à l’IA reste paradoxal : d’un côté, ces fonctions sont innovantes et ouvrent des cas d’usage inédits ; de l’autre, l’interaction vocale n’est pas encore fluide et impose de s’interrompre brusquement pour énoncer des commandes (« Hey Meta, quelle est cette plante ? »).
L’application Meta AI et « Vibes » : un écosystème intrusif
Toutes les images et vidéos capturées sont stockées dans l’application compagnon Meta AI. Malheureusement, c’est aussi là que vecteurs de frustration :
Cette intrusion dans la navigation nuit à la promesse de simplicité qu’on attendait de lunettes « intuitives ».
Surveillance et acceptabilité sociale
Si la technologie se démocratise, les Ray-Ban Meta Gen 2 soulèvent des questions légitimes :
Porter en public un dispositif capable de capter image et son en permanence implique de s’interroger sur le respect des individus environnants et sur le cadre légal (zones interdites, droits à l’image, consentement des tiers).
Au final, les Ray-Ban Meta Gen 2 représentent une belle avancée technologique et un positionnement tarifaire plus accessible (à partir de 419 €) que leurs alternatives plus onéreuses. Mais l’expérience logicielle et les enjeux sociaux liés à ces « face computers » invitent à la prudence avant d’adopter ces lunettes au quotidien.
