Une arrivée comme un coup de tonnerre dans la galaxie gaming
Il y a des dates qui restent gravées dans le marbre pixelisé du jeu vidéo. Le 3 mars 2017 en est une. Ce jour-là, Nintendo lançait la Switch, une console qui, disons-le franchement, a fait tomber bien des mâchoires et a redéfini (encore une fois) la manière de jouer. Sept ans plus tard, elle continue de squatter les salons, les sacs à dos et même les avions. Retour sur un lancement qu’on n’oubliera pas de sitôt.
Avant la Switch : Nintendo, entre doute et potentialités
Pour comprendre l’impact colossal de la sortie de la Nintendo Switch, un rapide rewind s’impose. En 2012, Big N lançait la Wii U. Malgré des idées innovantes (deux écrans, gameplay asymétrique), la console fait un flop commercial. Résultat ? À peine plus de 13 millions d’unités vendues à travers le monde. Pour référence, sa grande sœur la Wii culminait à plus de 100 millions.
Nintendo n’avait donc pas le droit à l’erreur. Mais plutôt que de copier la concurrence ou de se contenter d’améliorer la formule, le constructeur japonais a repris sa recette préférée : l’innovation par le gameplay. C’est dans ce contexte mi-explosif, mi-désespéré qu’est née la Nintendo Switch.
La promesse : une console hybride aux super-pouvoirs
Portabilité, modularité, convivialité. Dès son annonce officielle en octobre 2016, la Switch a imposé son style. Elle ne ressemblait à rien d’existant. Ni tout à fait une console de salon, ni complètement une portable comme la 3DS, elle inventait un nouveau terrain de jeu : l’hybride assumé.
Nommez une autre console où vous pouvez dégainer vos Joy-Con en plein métro pour une partie de Mario Kart, puis dockez le tout à la maison pour affronter Bowser sur grand écran, manette Pro en main. Personne ? Précisément. Nintendo venait de briser un plafond de verre.
Le lancement : entre ruptures de stock et hype XXL
Lors de sa sortie mondiale le 3 mars 2017, la Nintendo Switch s’accompagne d’un line-up relativement mince… mais avec un calibre interstellaire. The Legend of Zelda: Breath of the Wild n’est pas simplement un jeu de lancement, c’est une ode à l’aventure, une réinvention du genre open-world, et un titre qui obtiendra presque systématiquement des 20/20 dans la presse spécialisée.
Le buzz est immédiat. Les ruptures de stock s’enchaînent, les spéculateurs s’en donnent à cœur joie sur les plateformes de revente, et Nintendo amorce une montée en puissance digne d’un Mario boosté aux étoiles d’invincibilité.
Joy-Con, dock et ergonomie : une philosophie du geste
Une partie de la magie de la Switch réside dans ses composants. Les Joy-Con ne sont pas que de mini manettes splitables. Ils intègrent une gyroscopie ultra-précise, une caméra infrarouge et une vibration HD (une techno qui simule – entre autres – le ressenti de glaçons dans un verre… oui, vraiment !). On pourrait croire à un gadget, mais à la sauce Nintendo, c’est du gameplay en puissance.
Et puis il y a le dock, modeste boîtier en plastique servant de pont entre la console et la télé, et capable de transformer votre expérience en un clin d’œil. Bref : changer de mode de jeu devient aussi simple que retirer votre sweat sous une pluie battante (et mille fois plus satisfaisant).
Un timing marketing presque parfait
La sortie de la Switch a aussi bénéficié d’un alignement des planètes marketing. Le public était prêt à passer à autre chose après la PS4 et la Xbox One, figées dans une guerre graphique aux contours lassants. Nintendo, avec son sens inné du timing, est arrivé en proposant un univers coloré, accessible et mobile.
En mars 2017, les jeux multi en ligne n’ont pas encore cannibalisé toute l’attention, et la Switch débarque avec des exclusivités, une identité visuelle forte, et une philosophie du jeu qu’on pourrait résumer ainsi : “Viens, on s’amuse.”
Des anecdotes croustillantes autour du lancement
Pour les amoureux du détail, voici quelques perles qui ont agrémenté la sortie de la Switch :
- Certains exemplaires de la Switch ont été livrés quelques jours avant la sortie officielle. Résultat ? Des vidéos de l’interface se retrouvent sur YouTube, causant un semi-séisme chez les fans… et chez Nintendo.
 - Une vidéo virale montrait un joueur goûtant une cartouche Switch (oui, une cartouche !) : le goût était abominable. Normal, elles sont recouvertes d’un agent amer non toxique pour éviter que les enfants ne les avalent. Prévention ou prévention + Lol ? On vous laisse trancher.
 - Le fameux “click” du docking de la console fut tellement mémorable qu’il devint un élément sonore clé dans les vidéos marketing.
 
Une adoption fulgurante, des records à la pelle
Le succès ne s’est pas fait attendre. En moins d’un an, la Switch dépasse les ventes annuelles de la Wii U. En 2021, elle dépasse même les 100 millions d’unités vendues, grillant la politesse à la Wii et devenant l’une des consoles les plus vendues de tous les temps – excusez du peu.
Et côté jeux ? Rien que pour 2023, on compte des hits comme The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom et Super Mario Bros. Wonder, prouvant que la Switch n’est pas une simple étoile filante. Elle carbure longtemps, très longtemps.
Nintendo Switch : la console qui a ridiculisé les cycles
En principe, une console a un cycle de vie de 5 à 6 ans. La Switch ? Elle en est à plus de 7 ans de règne et ne montre aucun signe de retraite imminente. En 2024, elle continue d’être alimentée par de nouveaux titres, reste ultra populaire, et profite d’un écosystème riche : Switch Lite, Switch OLED, accessoires à foison, amiibos, et plus encore.
Comment avoir raison contre toute logique industrielle ? En réinventant les règles.
Ce que la Switch a changé à long terme
On pourrait croire que la Switch n’est qu’une réussite commerciale. Mais c’est bien plus profond. Elle a transformé notre relation au jeu. Elle a prouvé qu’on pouvait décrocher du « toujours plus de puissance » pour revenir à “toujours plus d’idées”. Et elle a montré qu’on pouvait véritablement jouer partout, seul ou à plusieurs, sans compromis.
Elle a aussi inspiré. Steam Deck, Rog Ally, et autres consoles-portables-PC hybrides sont les enfants spirituels de la Switch… même s’ils s’orientent vers des gamers plus technophiles, plus hardcore, moins “Nintendo Land”. Le fait est là : la Switch a ouvert une brèche.
Les insiders en parlent toujours avec émotion
Dans les conférences, les podcasts, ou les coulisses des grands studios, les professionnels parlent encore du lancement de la Switch comme d’un moment charnière. Certains développeurs racontent que c’était un cauchemar logistique au début. D’autres se rappellent avoir eu des larmes en jouant à Breath of the Wild sur le quai d’une gare, comme si le futur leur explosait au visage entre deux TER en retard.
Quand une console devient aussi émotionnelle que fonctionnelle, on touche à quelque chose de grand.
Et maintenant ?
Le bruit court (et s’intensifie) qu’un successeur pointe le bout de son Joy-Con. La fameuse “Switch 2” serait à l’horizon 2025. Mais qu’importent les rumeurs : dans les faits, l’empreinte laissée par la Switch est déjà monumentale.
Rien n’est éternel, mais certaines révolutions laissent une traînée de pixels flamboyants dans le ciel du gaming. La Nintendo Switch en fait indéniablement partie. Et même si son année de lancement remonte à 2017, elle reste aujourd’hui une fidèle compagne de route pour des millions de fans à travers les galaxies du jeu vidéo.
Alors, que vous soyez un vétéran de la première heure ou un néo-geek en train de découvrir Super Smash Bros. Ultimate en 2024 : souvenez-vous d’où tout a commencé. Et appuyez sur “Start”.
