NVIDIA vient de franchir un nouveau cap en transposant la puissance brute d’une carte desktop dans un portable ultrafin : la RTX 5090 Max-Q s’installe dans le Razer Blade 16, dévoilant ainsi ce que l’on peut attendre d’une machine de gaming et de création en mobilité. Avec 24 Go de mémoire GDDR7, le support du DLSS 4 et des optimisations Max-Q de cinquième génération, ce duo redéfinit les standards haute performance, tout en tentant de maîtriser le bruit, la chaleur et l’autonomie.
Une machine d’exception : châssis, CPU et mémoire
Le Razer Blade 16 retenu pour ce test intègre l’extrême : un AMD Ryzen AI 9 HX 370 (architecture Zen 5) épaulé par 32 Go de RAM LPDDR5X à 8 000 MHz et deux SSD PCIe Gen 4 totalisant 2 To. Son écran OLED QHD+ (16:10) à 240 Hz offre un rendu d’une netteté et d’une fluidité époustouflantes. Côté design, la coque en aluminium usiné CNC démontre le savoir-faire de Razer, mais chacun comprend qu’à l’usage, la chaleur libérée peut rapidement se faire sentir sous les doigts.
Des performances proches du desktop
La RTX 5090 Max-Q, avec ses 24 Go de VRAM GDDR7, se présente comme la plus puissante jamais embarquée dans un portable. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
Ces résultats flirtent avec ceux de GPU desktop comme la RTX 4080 et même 5070 Ti, démontrant l’efficacité de l’architecture Blackwell sur un format mobile.
Le DLSS 4 et la génération multiple de frames
Clé de voûte de la montée en puissance de cette génération, le DLSS 4 avec Multi Frame Generation peut générer jusqu’à trois images pour chaque frame rendue, boostant drastiquement les performances dans les titres optimisés. Associé au correcteur de latence NVIDIA Reflex, ce procédé garantit un rendu aussi fluide que possible, même sur batterie.
Max-Q réinventé : efficacité et adaptabilité
NVIDIA repousse les limites de Max-Q qui n’est plus une simple optimisation thermique, mais un véritable écosystème :
Le résultat se traduit par des sessions gaming intenses, un bruit contenu et une coque qui, si elle chauffe, laisse aux ventilateurs le soin de gérer l’excès de chaleur sans devenir un turbofan.
Battery Boost : jouer sans prise de courant
La fonction Battery Boost évolue avec un mode adaptatif : à l’inactivité visuelle (inventaire, cinématiques), la fréquence d’images chute pour préserver l’autonomie. Dès que l’action reprend, la 5090 Max-Q revient à son niveau de performance élevé. Sur des titres lourds comme Cyberpunk 2077, on obtient environ 70 minutes de jeu en 1080p détails moyens, tandis que des jeux moins exigeants flirtent avec 90 minutes.
Expérience gaming : quelques exemples concrets
Au-delà du jeu : productivité et création
La RTX 5090 Mobile n’est pas seulement destinée aux gamers. Dans Adobe Premiere Pro et DaVinci Resolve, le rendu 8 K se réalise deux fois plus vite qu’avec une 4090 Mobile. Blender et Unreal Engine exploitent pleinement les 24 Go de mémoire. De plus, la prise en charge étendue des frameworks CUDA et la gestion intelligente de la consommation alimentent des workflows IA et de rendu 3D particulièrement rapides, même en configuration nomade.
Un segment pour créateurs et pros
Ce niveau de performance et d’innovation laisse penser que les professionnels de l’image et de la 3D migreront davantage vers le laptop, devenant de véritables « desktop replacements ». La RTX 5090 Max-Q, associée à un Ryzen AI 9 et à un stockage massif, offre une plateforme unifiée pour gaming, édition vidéo, modélisation 3D et génération de contenu IA.
Avec ce test sur le Razer Blade 16, il est clair que NVIDIA et Razer ont relevé le défi : proposer une carte graphique mobile capable de rivaliser avec les solutions desktop, tout en préservant portabilité et autonomie. Reste le prix – environ 4 500 $ pour la configuration testée – réservé à un public exigeant, prêt à investir sans concession dans un portable qui redéfinit le possible.