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Incroyable ! Cette startup américaine atteint la criticité nucléaire pour la première fois et choque tout le secteur

Un jalon historique pour une startup nucléaire américaine

Le 17 novembre 2025, la jeune pousse californienne Valar Atomics a annoncé avoir réalisé ce que peu d’entreprises osaient encore espérer : atteindre la criticité nucléaire. Cette étape marque la première réaction en chaîne de fission contrôlée dans un réacteur d’essai, réalisée dans le cadre d’un programme pilote lancé par le Département de l’Énergie américain (DoE). Depuis El Segundo, en banlieue de Los Angeles, l’équipe de Valar souligne la portée de cette première : “le premier battement de cœur d’un réacteur”, selon son fondateur, Isaiah Taylor.

Le programme pilote du DoE : accélérer la recherche

En mai 2025, la Maison-Blanche a donné un coup d’accélérateur à l’innovation nucléaire en signant un décret exécutif plaçant les startups au cœur de la relance du secteur. Le DoE a alors mis en place un programme pilote visant à faire atteindre la criticité à au moins trois jeunes entreprises avant le 4 juillet 2026. Valar Atomics est ainsi la première à franchir ce seuil, grâce à :

Comprendre la criticité nucléaire

En physique nucléaire, la « criticité » désigne la capacité d’un assemblage de combustible à entretenir une réaction en chaîne de fission. Chaque noyau fissile libère des neutrons qui provoquent la fission d’autres noyaux, et ainsi de suite. Pour qu’un réacteur atteigne la criticité, ces réactions doivent être suffisamment nombreuses et coordonnées :

Sans criticité, le dispositif reste inerte ; au-delà, il devient possible de produire de l’énergie thermique.

Cold criticality vs production énergétique

Valar Atomics a annoncé avoir atteint la « cold criticality » (criticité zéro puissance) : une étape de test où la réaction en chaîne est menée sans dégagement significatif de chaleur. Cette phase permet d’évaluer la géométrie du combustible et le comportement des neutrons sans solliciter la production d’énergie. Toutefois, pour générer de l’électricité, il faudra :

Le rôle clé du laboratoire national de Los Alamos

Le réacteur d’essai utilisé par Valar ne porte pas encore entièrement la marque de la startup. Il combine le combustible et la technologie d’assemblage conçus par l’équipe de Valar avec les composants structurels et le support logistique du laboratoire national de Los Alamos. Cette synergie a permis de :

Vers un réacteur commercial d’ici 2026

Fort de cette réussite, Valar Atomics se fixe désormais un objectif ambitieux : la mise en route d’un réacteur pleinement opérationnel avant le 4 juillet 2026, soit moins d’un an après la première criticité. Les travaux de construction ont débuté fin septembre 2025, et Isaiah Taylor assure que cette feuille de route s’appuie sur :

Le coup de pouce réglementaire de l’administration Trump

Jusqu’à cette année, toute startup nucléaire devait obtenir l’aval de la NRC, un processus long et complexe souvent jugé trop restrictif pour les innovations de petite et moyenne taille. L’administration Trump a donc instauré des dérogations spécifiques dans ses décrets exécutifs de mai 2025 :

Enjeux et perspectives pour l’ingénierie nucléaire avancée

Le programme pilote du DoE est salué comme l’un des rares efforts à rapprocher la recherche universitaire et l’entrepreneuriat industriel depuis le projet Manhattan. Néanmoins, certains experts mettent en garde contre la pression des délais politiques. Pour atteindre le prochain jalon de hot criticality, Valar et ses consœurs devront :

Quel que soit le verdict final, Valar Atomics a déjà inscrit son nom dans l’histoire en prouvant qu’il est possible, en moins d’un an, de valider la première étape cruciale de la fission contrôlée. Reste à transformer ce « battement de cœur » en un moteur industriel capable de redéfinir les standards de l’énergie propre.

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